Bonite

Assimilée à tort à un petit thon, la bonite a une personnalité bien à elle. Sa chair rosée et délicate se prête à moult préparations.

La bonite, à quoi ça ressemble ?

Non, la bonite n’est pas un bébé thon blanc.

Certes, elle se glisse parfois dans les bancs de ses grands cousins, mais elle a du mal à dépasser, même à l’âge adulte, les 7 à 8 kilos pour 90 centimètres de long.

Ne pas se fier aux apparences : sa jolie parure argent et bleu, son fuselage taillé pour la chasse en haute mer, sont autant de caractéristiques communes à tous les scombridés. Une famille dans laquelle on trouve, outre les thons et les bonites, le thazard et le maquereau.


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Tous sont des prédateurs de surface qui se nourrissent de poissons plus petits. Si l’identité de la bonite est donc incontestable, les variations d’espèces sont nombreuses selon les eaux et les régions du globe.

Elles vont de la Sarda chiliensis du Pacifique à la Sarda sarda méditerranéenne, plus connue sous le nom de pélamide.

D’où, bien sûr, quelques différences d’aspect. Selon les lieux de pêche, elle sera effilée ou au contraire rondouillette, sans parler des rayures, dont la composition est quasiment infinie.

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Bonite au four à l’aneth, salade de petits légumes de printemps

Question de culture

La bonite, c’est une culture comme son nom l’indique en espagnol, la bonite est… jolie.

Ou bonne, si l’on s’en réfère plutôt au dialecte napolitain. C’est dire si elle est prisée dans ces deux pays méridionaux. Sur les rives du Bosphore, elle est souvent présentée sur les étals avec les ouïes retournées. Leur rouge vif est alors gage de fraîcheur.

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À Marseille, en revanche, la bonite a été longtemps boudée et considérée comme le thon des pauvres.

Quelques grands chefs, Gérald Passédat et son Petit Nice, en tête, se sont attachés récemment à la réhabiliter, notamment dans sa version pélamide.

Autour du Pacifique, notamment en Australie, la bonite est très appréciée. Elle parfume, enfin, une bonne partie de la cuisine japonaise dans sa version poisson cru accompagné de sauce soja et de wasabi.

Le katsuobushi, qui entre dans la préparation du dashi (bouillon de base de la soupe miso, par exemple), est en effet obtenu à partir de bonite fermentée, séchée et réduite en flocons à l’aide d’un rabot.

Comment cuisiner la bonite ?

À succès mondial, cuisine mondialisée.

Sa chair moelleuse et grasse s’est adaptée à de nombreuses recettes locales. Ici, on la déguste crue, sous forme de sushi ou de tartare.

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Tartare de bonite, marinade de mangue

Une belle recette : laisser cuire ce poisson frais au four avec des pommes de terre, quelques rondelles de tomate fraîche, du fenouil sec et des câpres (feuilles de laurier en option).

Salez à la fleur de sel. Assaisonner d’une pincée de piment d’ Espelette.

Sans compter toutes les improvisations que l’on peut imaginer au gré de ses humeurs, depuis le passage sur le gril du barbecue jusqu’à la papillote parfumée de gingembre.

Le tout est à déguster en toute bonne conscience puisque, jusqu’à présent, les réserves en bonites sont jugées satisfaisantes.  Contrairement à celles, toujours très fragiles du thon rouge de Méditerranée ou d’autres poissons de mer.


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Lever le filet de la bonite