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À la ferme d’Andrevias : rencontre avec un jeune agriculteur qui perpétue une belle histoire de famille.

Ferme Andrevias : découverte

Il fait très froid en ce matin d’octobre.

La campagne périgourdine est recouverte d’une fine couche de gelée blanche qu’un soleil lumineux essaie de réchauffer en vain.

C’est à la sortie du village de Sorges, réputé pour son marché aux truffes, que se trouve la ferme familiale désormais occupée par Albin Meynard.

Très vite, ce jeune agriculteur a su qu’il marcherait sur les pas de ses parents, Isabelle et Guy, et, avant eux, de sa grand-mère Marguerite. Gamin, il accompagnait déjà son père aux champs.

Plus tard, sa mère lui a appris à gaver les oies à la machine, pour leur confort et celui des animaux.

Et aujourd’hui, Albin, accompagné du matin au soir de sa fidèle chienne de 8 ans, ne boude pas son plaisir au milieu de son troupeau.

« Allez Lola, on sort les oies ? »

Comme chaque matin, au signal plein d’entrain de son maître, cette gardienne hors pair, championne de truffe à ses heures, s’élance vers le tunnel où 400 oies de Toulouse ont passé la nuit.

La porte à peine ouverte, une nuée d’ailes déployées se précipite vers la sortie. La chienne guide les oies, tel un troupeau de moutons, vers la noyeraie où elles pâtureront paisiblement et en toute liberté pour la journée.


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À chaque saison son activité à la ferme Andrevias

Largement épaulé par ses parents avec lesquels il s’est associé en 2010 après des études au lycée agricole, Albin consacre l’automne, l’hiver et le printemps aux oies et à la culture des 10 hectares de blé et de maïs.

Tandis que l’été est plutôt réservé aux touristes qui viennent visiter la ferme.

« C’est ma grand-mère qui a commencé à élever des oies alors qu’elle travaillait en polyculture.

En 1975, mes parents ont poursuivi et se sont également spécialisés dans la nuciculture avec la plantation de noyers.

Il faut dire que ces différentes activités se complètent bien.

Les céréales permettent de nourrir les oies, les noyers de les abriter de la chaleur en été, tandis que les oies entretiennent les herbages. Nous pouvons ainsi travailler en autonomie et garantir l’authenticité de nos produits. »

Un savoir-faire qu’Albin aime entretenir, apportant à son tour quelques nouveautés, comme la construction en 2011 d’une boutique et d’un laboratoire aux normes européennes ou encore la labellisation de la noyeraie en agriculture biologique.


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Recettes de grand-mère

Foies gras, magrets séchés, rillettes, confits, cous farcis… autant de recettes héritées de sa grand-mère et de sa mère, qui font la part belle au terroir et à la qualité.

Seuls le porc (Label rouge) et la truffe proviennent des environs de Sorges, car bien que les chênes truffiers de la ferme aient été plantés il y a 15 ans, la récolte n’est pas satisfaisante pour garnir les pâtés périgourdins de Noël et autres potages à la truffe préparés avec l’aide d’un employé, dans le laboratoire de la ferme. « Ma grand-mère a été l’une des premières à faire de la vente directe après-guerre et je souhaite perpétuer cette tradition.

De toute façon, je ne me vois pas ne faire que de la culture ou de l’élevage.

J’ai la chance d’avoir une activité très variée. Je passe des champs à la boutique, du labo aux marchés locaux. Et c’est cette diversité qui me plaît. » Au fil des saisons de la ferme, les journées se suivent mais ne se ressemblent pas !

  1. Albin et son chien, en pleine recherche de truffes sur la propriété.
  2. La période de gavage des oies dure entre 15 et 21 jours, à raison de trois fois par jour.
  3. Sitôt abattues, les oies sont transformées sur place en foies gras, magrets, rillettes et autres cous farcis, une activité de plus pour Albin, qui aime cette diversité.
  4. La ferme vend directement ses produits : la meilleure manière de rester en contact avec les clients.
  5. Les nombreuses spécialités sont élaborées selon des recettes familiales et à partir de la seule production de la ferme, à l’exception des truffes et du porc qui viennent de la région.
  6. D’un bout à l’autre de la chaîne, tout est fait maison.