Reconnaître les fruits et légumes de saison, c’est pas toujours évident. On vous a préparé un petit récapitulatif du panier de saison idéal pour l’hiver parce que manger bien, c’est surtout manger de saison !

 

Manger de saison : calendrier des légumes d’hiver

Le chou kale

Le kale (prononcer « kel ») n’est autre qu’une variété ancienne de chou bien de chez nous. Il s’agit d’un chou vert frisé (non pommé) particulièrement rustique et résistant aux températures les plus basses. Très faible en calories mais riche en fibres, il est plébiscité par les nutritionnistes pour sa richesse en vitamines et en minéraux : à titre d’exemple, 60 g de chou kale apportent davantage de vitamine C qu’une orange, et plus de calcium qu’un verre de lait. Pour bénéficier de ses multiples vertus, optez pour une cuisson rapide (au wok, par exemple).

La patate douce

Ce tubercule qui peut prendre des formes, des tailles et des couleurs variées, fait partie de notre panier de saison. Certaines patates douces ont une peau rouge avec une chair blanche, d’autres une peau jaune et une chair orange, jaune vif, saumonée ou violette… Visez plutôt la rouge à chair orangée, la plus riche en bêtacarotène. Sa peau est si fine qu’il n’est pas nécessaire de l’éplucher ; un simple brossage suffit. Une fois cuite, elle se consomme aussi bien en version salée (purée, gratin…) que sucrée (gâteau, beignet…). Si vous aimez la saveur sucrée et la texture farineuse du potiron et de la châtaigne, vous l’adorerez !

L’endive

L’endive fait partie de notre panier de saison d’hiver. Elle a vu le jour par hasard dans le jardin botanique de Bruxelles, en 1850. Un siècle plus tard, toute l’Europe connaissait l’endive, appelée « chicon » dans le Nord. Pour gommer l’amertume, retirez le trognon (la partie blanche et dure) et ajoutez du lait à l’eau de cuisson. L’endive se déguste cuite, mais aussi crue en salade (avec des noix, c’est de saison !) ou à l’heure de l’apéro. Ses feuilles tendres sont alors garnies de fromage frais, de houmous, de guacamole….


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Le salsifis 

Arborant une peau brune couverte de moustaches fibreuses, il n’est pas le plus appétissant des légumes ! Il serait néanmoins dommage de s’en priver. Le salsifis, un de nos légumes d’hiver préféré se montre particulièrement riche en fibres, en potassium et en calcium. Sa texture tendre s’apprécie particulièrement dans les purées, surtout quand il est associé à la pomme de terre. À l’achat, soyez sélectif. Préférez les racines les moins moustachues et évitez celles cassées ou ratatinées. Stockées dans le bac à légumes du réfrigérateur, elles se conservent plusieurs semaines.

Le topinambour

Ovoïde, rosé et légèrement écailleux, le topinambour est souvent confondu avec le rutabaga, associé comme lui aux périodes de disette. Les gourmets, pourtant, ne s’y trompent pas : le topinambour, plus ferme et parfumé, révèle une fine saveur sucrée proche de celle du fond d’artichaut (d’où son surnom d’« artichaut d’hiver »). Disponible sur les étals de mi-octobre à fin mars, on le consomme cru, râpé avec de la vinaigrette, cuit à la vapeur ou au beurre et accommodé de crème, de fromage… Seul petit inconvénient : la corvée de pluches, fastidieuse en raison de son allure biscornue.

Le  poireau

Le poireau est le légume d’hiver par excellence. Il s’invite volontiers dans les soupes. Également apprécié en tarte ou revenu à la casserole, il se marie bien avec les carottes, les pommes de terre et les navets. Choisissez des feuilles vertes et des parties blanches fermes. Si vous le conservez dans le bac à légumes du réfrigérateur, vous pourrez profiter de ses apports en vitamines, fibres et minéraux pendant cinq jours. Côté préparation, ne sautez pas l’étape « lavage » pour éliminer terre et sable.

L’épinard

L’épinard se consomme très frais. Dès votre retour du marché, régalez-vous de ses feuilles tendres ! Seules les très jeunes pousses sont dispensées de cuisson et se dégustent en salade. Ce légume est particulièrement riche en fibres, en minéraux et en vitamine C. Si vous souhaitez le faire cuire, préférez l’autocuiseur : environ 70 % des vitamines seront conservées alors que la moitié disparaîtra avec une cuisson à l’eau. Cuisinez-le par exemple en lasagnes, en gratin ou simplement revenu à la poêle.

Manger de saison : calendrier des fruits d’hiver

L’orange sanguine

Il est parfois impossible de différencier une orange sanguine d’une orange lambda. Seuls quelques points rouges parsemant sa peau peuvent trahir l’embrasement de la chair. Celle-ci doit sa couleur rouge sang à un pigment, l’anthocyanine, aux vertus antioxydantes. Ce type d’orange est un hybride apparu vers 1850 et surtout cultivé en Italie, en Sicile en particulier, et à Malte. Son jus, concentré de vitalité, donne une note acidulée à une sauce sucrée ou salée.

L’ananas

Riche en fibres, l’ananas s’achète lourd et ferme. Les feuilles du toupet, vertes et luisantes, doivent se détacher facilement. Ne vous fiez pas à la couleur de sa peau : il peut être vert et mûr. Renseignez-vous aussi sur son mode de transport. Bien qu’affichant un mauvais bilan carbone, les ananas « avion », cueillis à point dans leur pays d’origine, ont une chair plus savoureuse que les ananas « bateau » récoltés encore verts, et qui mûrissent pendant le voyage. Conservez-le dans une corbeille à fruits à l’abri de la chaleur, mais surtout pas au réfrigérateur !

La grenade

Osez la fantaisie et craquez pour les graines acidulées de la grenade ! Envie d’une touche de couleur dans vos salades ou d’une note d’exotisme dans un plat ? Pensez à elle. La plupart du temps, la grenade est consommée crue. À l’achat, son écorce rouge orangé doit être lisse, brillante et sans taches. Préférez un fruit lourd, signe d’une pulpe très juteuse. Pour profiter de sa forte teneur en vitamine C, dégustez-la dans les dix jours. Passées au mixeur, ses graines se transforment en jus sucré et acidulé. Intégré à une sauce ou un cocktail, c’est un régal !

 

Le pomélo

Couramment confondu avec le pamplemousse, cet agrume s’avère pourtant bien différent. Sa peau est plus fine et sa chair plus juteuse que celles de son cousin éloigné. Véritable concentré de vitamine C, il est un allié de taille pour lutter contre le froid hivernal. Choisissez-le ferme, avec une peau lisse et brillante. Blanche, rose ou rouge, sa pulpe se fait plus ou moins sucrée selon la variété. Idéal dans les salades de fruits ou de crudités, il se déguste également pressé ou à la petite cuillère. Mais oubliez la cuisson ! Sa chair fragile ne la supporte pas.

Les dattes

Riche en fibres, en fer et en potassium, le fruit du palmier dattier est autant prisé pour ses qualités nutritionnelles que pour sa saveur sucrée. Principalement consommée sous sa forme sèche, la datte se décline en plusieurs variétés. Des plus charnues aux moins sucrées, elles ont des goûts variés et s’utilisent différemment selon les recettes. Mais choisissez toujours les plus parfumées ! Elles apporteront alors une touche orientale à vos plats sucrés-salés.


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