Mais où se cache-t-il ? Dans le lait, les céréales, le pain blanc et même dans certains plats préparés… salés ! On l’aime, mais pas question de finir addict.

Texte Nadège Cartier

Qu’est-ce que c’est ?

Il y a sucre… et sucre ! Mon premier, le saccharose, un glucide qui se retrouve à l’état naturel dans l’amidon des céréales, dans les fruits…, est un carburant énergétique indispensable au bon fonctionnement du cerveau, du cœur et des muscles. Mon second, le sucre de table que l’on consomme régulièrement en l’ajoutant aux yaourts, desserts… n’est pas essentiel à la vie. Hormis du plaisir, il n’apporte rien sur le plan de l’équilibre alimentaire puisqu’il ne contient aucun élément nutritif (vitamines, minéraux). On parle alors de « calories vides ».

le sucre 1

Indispensable ou pas ?

Le sucre naturel des fruits, celui contenu dans le pain, les pâtes, le riz, les légumineuses, que l’on consomme quotidiennement, couvre largement les besoins de l’organisme. Or nous consommons entre 70 g et 100 g de sucre « ajouté » par jour quand l’OMS* recommande 50 g par jour et envisage d’abaisser cette valeur à 25 g. Cherchez l’erreur !

Le sucre appelle le sucre : vrai ou faux ?

Vrai ! Une fois avalés, tous les sucres se dégradent en petites molécules de glucose qui, en passant dans le sang, font monter sa glycémie (c.-à-d. son taux de sucre). Le pancréas sécrète alors de l’insuline capable d’abaisser la glycémie. Le hic, c’est que certains aliments à index glycémique (IG) élevé (sucre raffiné, riz, pain blanc…) augmentent cette glycémie de façon disproportionnée. Le pic d’insuline alors généré est suivi d’une baisse brutale de la glycémie, entraînant une irrépressible fringale… de sucre ! « Des études sérieuses ont montré que les rats étaient plus accros au sucre qu’à la cocaïne ! S’il est un peu fort de comparer le sucre à une drogue, puisqu’il ne perturbe pas réellement le psychisme, les produits sucrés relèvent toutefois de l’addiction en procurant un plaisir immédiat et en déclenchant parfois de véritables compulsions et/ou pertes de contrôle », souligne la diététicienne Marie-Laure André.

Faut-il complètement le supprimer ?

« Bien sûr que non ! L’objectif est de réduire le sucre ajouté, présent à outrance dans les biscuits, les glaces, les sucreries et plus généralement tous les glucides à IG très élevé, comme les céréales raffinées, le pain de mie, les pâtes trop cuites…, qui entraînent un goût de “reviens-y”. Et pour cela, un bon coup de balai dans nos placards s’impose », explique l’experte.

Par quoi le remplacer ?

Par de la cannelle ou de la menthe fraîche dans les yaourts, des épices dans la salade de fruits (vanille, badiane), de la compote à la place de la confiture. Dans les gâteaux, on l’oublie et on le remplace par du sucre de coco, du rapadura (sucre naturel complet), du sirop d’érable ou de la stévia.