L’émission de Top Chef 2020 touche bientôt à sa fin. Les quatre chefs encore en lice se disputent leur laissez-passer pour accéder à la demi-finale. Mais que deviennent les anciens candidats ?

Justine Piluso

Justine Piluso, ex-candidate du concours Top Chef

Appelée “rayon de soleil” par Paul Pairet, son chef de concours, Justine a su se faire remarquer autant par son sourire que par l’originalité et l’élégance de ses plats. Formée à l’Institut Paul Bocuse, elle est devenue la cheffe de son restaurant à seulement 25 ans. Vu le succès de son établissement, elle cherche désormais un lieu plus grand.

Que vous a apporté l’aventure Top Chef ?
De magnifiques rencontres ! Cela m’a aussi permis de cerner mes acquis et mes faiblesses. (…) j’ai pu prendre confiance en moi et ne plus douter de ma valeur professionnelle.

Est-ce que l’émission a changé votre approche de la cuisine ?
Top chef m’a ouvert les yeux sur un horizon culinaire que je ne soupçonnais pas, grâce au chef Paul Pairet et aux candidats de ma brigade. Je me suis nourrie de leurs univers et j’ai réalisé que je pouvais aller encore plus loin dans ma réflexion (…), afin de trouver ma vraie identité culinaire.

Quel est le plat le plus audacieux que vous ayez réalisé ?
Le plat de betterave/café qui m’a permis d’intégrer une équipe !

Votre plat inratable et votre plus grand raté ?
J’aime énormément faire des croques ! Peu importe ce qu’il y a dedans, c’est toujours un régal ! Sinon, j’ai refait un plat que j’avais mangé en Chine, le banh bao (…) c’était immangeable : trop salé et trop de goûts bizarres ! J’apprécie énormément la cuisine asiatique (…) mais ce n’est pas forcément celle que je préfère cuisiner.

Cette finale, sous le thème de l’audace, comment l’imaginez-vous ?
J’en ai des paillettes dans les yeux ! Je vois des choses s’envoler, des aliments improbables, des couleurs jamais vues ou encore des odeurs inconnues ! La finale ne sera que l’apothéose d’un feu d’artifice !


Pauline Berghonnier

Pauline Berghonnier, ex-candidate du concours Top Chef 2020

Travaillant pour le groupe Ducasse, Pauline avait été soutenue par le chef en personne pour sa participation à Top Chef. A la tête du restaurant « Allard » à Paris, elle propose une cuisine traditionnelle française aux accents modernes et conviviaux. Passionnée depuis l’enfance par la gastronomie, elle collectionne les livres de cuisines anciens.

Que vous a apporté l’aventure Top Chef ?
Un regain de confiance et beaucoup de force pour continuer d’exercer ma passion. Mais aussi des rencontres formidables : les candidats, le staff, les chefs… c’était très enrichissant.

Est-ce que l’émission a changé votre approche de la cuisine ?
Mon approche n’a pas changé. Le produit avant tout : sa saisonnalité et sa sublimation.

Quel est le plat le plus audacieux que vous ayez réalisé  ?
L’épreuve de la dernière chance sur le chou. Réaliser une royale en une heure, c’était audacieux ! J’ai transpiré mais j’y suis arrivée.

Votre plat inratable et votre plus grand raté ?
Le poulet rôti du dimanche et ses pommes de terre avec beaucoup d’ail et de thym (je suis accro!) et mon plus grand raté, un essai de saumon en croûte de chocolat… un désastre ! Je n’ai pas réessayé. Le chocolat, ce n’est pas pour moi.

Cette finale, sous le thème de l’audace, comment l’imaginez-vous ?
Avec les candidats restants ça promet d’être inventif et explosif ! Ils ont des identités culinaires très intéressantes. A coup sûr, ça va être grandiose !


Jordan Yuste

Jordan Yuste, ex-candidat du concours Top Chef 2020

Élu “jeune Talent Gault & Millau” en 2019, Jordan a pourtant commencé la cuisine sur le tard : à 25 ans, il quitte le milieu médical, obtient son CAP, et devient chef de partie du restaurant “Côté Mas” auprès du consultant et Meilleur Ouvrier de France, Jérôme Nutile. Dès 2017, il ouvre son premier établissement “L’Arrivage” à Sète puis un deuxième cette année, “French Farmer”.

Que vous a apporté l’aventure Top Chef ?
De belles et de grandes amitiés sont nées grâce à l’émission. J’ai tissé des liens très forts avec Adrien, Diego, Mallory, Jean-Philippe, Mory, Gianmarco et Justine. Gratien est même venu collaborer dans mon restaurant le “French Farmer” et des dîners à quatre mains avec Nastasia ont vu le jour (…).

Est-ce que l’émission a changé votre approche de la cuisine ?
J’ai gagné en confiance. J’ai également pris conscience qu’il faut être en perpétuelle réflexion (éco responsabilité, etc…). J’ai aussi une façon de créer plus dynamique : en ce moment par exemple je travaille sur la fermentation des aliments. Et surtout, ma signature culinaire s’affirme de mois en mois…

Quel est le plat le plus audacieux que vous ayez réalisé  ?
Difficile de répondre à cette question parce que j’essaie toujours de trouver de nouvelles saveurs, de nouveaux accords… mais je pense que c’est ma déclinaison Pigeon Sardine. Une cuisse entièrement désossée, farcie d’un condiment sardine citron, pâte de dattes avec un tartare d’abats de pigeon, sardine & cébette / Coffre rôti avec filet de sardine rôti.

Votre plat inratable et votre plus grand raté ?
La Mousse au Carambar ! Je pense toujours à enlever les papiers avant de la faire c’est pour ça ! Et mon plus grand raté  : un bel homard de Bretagne dans un four à 230 degrés… oublié ! Je vous laisse imaginer la suite.

Cette finale, sous le thème de l’audace, comment l’imaginez-vous ?
Je vois une finale de haut vol avec deux candidats de très haut niveau et deux styles complètement différents. Je vais d’ailleurs la regarder avec plaisir ! (..). Que le meilleur gagne !


 Gianmarco Gorni

 Gianmarco Gorni, ex-candidat du concours Top Chef 2020

Après avoir travaillé pour Thierry Marx, David Toutain ou encore Sylvain Sendra, cet Italien arrivé en France à l’âge de 20 ans est aujourd’hui chef du restaurant Goguette à Paris. Il propose une cuisine créative, conviviale, qui secoue le palais ! Gianmarco souhaiterait plus tard avoir son propre établissement où il ferait une place de choix à la street food bistronomique.

Que vous a apporté l’aventure Top Chef ? Plein de belles rencontres entre chefs et candidats ! On a créé de vraies amitiés, surtout entre notre brigade violette : Adrien, Mory, Justine et moi.

Est-ce que l’émission a changé votre approche de la cuisine ?
J’ai appris à être plus organisé dans les préparations et moins « bordélique ». Je respecte désormais le temps. J’ai l’habitude de travailler avec une petite équipe, donc on a tendance à prendre les choses tranquillement, avec de la musique.

Quel est le plat le plus audacieux que vous ayez réalisé  ?
Juste avant le confinement, j’ai revisité le pithiviers au pigeon et canard (..). J’ai désossé ma petite patte de pigeon ; dans une crépine, j’ai mis ma farce de canard haché avec le foie gras et les cacahuètes. J’ai fermé et j’ai tout cuit dans une pâte à croissant, avec la patte du pigeon qui sortait. C’était un peu glauque mais j’ai adoré. Je l’ai servi avec une sauce BigMac revisitée et les gens ont kiffé !

Votre plat inratable et votre plus grand raté ?
Mon bœuf bourguignon, c’est un plat de complet ! Et mon raté :  c’est quand je devais faire le gâteau de mariage de mon cousin. Je pensais être assez chaud en pâtisserie… je réalise un gâteau sur trois étages. Mais la deuxième partie a commencé à fondre. J’ai dû improviser pour le deuxième étage… C’était un gâteau funky.

 Cette finale, sous le thème de l’audace, comment l’imaginez-vous ?
Je l’imagine pleine de spectacles, de plats audacieux et surtout de bonne humeur. Je pense qu’il y aura une ambiance de folie !

Louise Delaroa

crédits photographiques : M6


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