Vosges gastronomie et tourisme

À l’ombre de la riante Alsace, ce massif surprend par un art de vivre authentique et 100 % nature. Bienvenue dans les vosges et sa gastronomie !

Vosges : tourisme dans une région qui nous met au vert !

Les Vosges comme destination de vacances… on en voit déjà qui froncent le nez.

Et ressortent les clichés.

La fameuse ligne bleue et la vague image d’une région un peu austère entre ses lacs et ses sapins.

On a tort.

On vous le dit parce qu’on est partis avec la même idée. Et on est revenus sous le charme d’une région qui invite véritablement à se mettre au vert. Ce massif long de 180 km, au relief arrondi – les fameux ballons – et aux larges vallées est évidemment le paradis des randonneurs. Mais à la clé aussi la découverte d’une nature bienveillante et nourricière à bien des égards.

Car discrètement, les Vosges cultivent un terroir méconnu et une nature hospitalière.

« Dans les Vosges, on a des histoires, mais à la différence de l’Alsace, on ne sait pas les raconter », commente Cédric Brylka.

Le jeune homme, après avoir travaillé dans les vignobles alsaciens, est rentré au pays pour remettre à l’honneur, au domaine Beaucerf, une tradition ancestrale : celle des vins de fruits.

Longtemps oubliés et retrouvés par une poignée de passionnés, ces « petits crus » comme on les appelle, tirent le meilleur parti des baies et fruits rouges et noirs qui poussent abondamment dans les vallons.

Vinifiés pour certains selon une méthode champenoise, ils sont bluffants. On est loin de la liqueur à papa ! Dans ce domaine, le fleuron est assurément le Crillon des Vosges.

L’histoire de la famille d’agriculteurs qui le produisent est jolie. Alors qu’ils étaient en Belgique pour y apprendre la culture de l’endive, Michel, Damien et Yannick Moine ont découvert par hasard, il y a une trentaine d’années, une exploitation de rhubarbe.

De retour dans leur vallée, pas très loin d’Épinal, ils se sont lancés eux-mêmes dans cette culture. Ils ont retrouvé la recette d’un vin traditionnellement fabriqué dans les fermes du coin et en ont fait un produit d’exception dégusté aujourd’hui sur les plus belles tables.


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Vosges : une ribambelle de petits fruits

Tant qu’à parler des fruits, il faut évoquer aussi la myrtille et son cousin le bleuet.

La première, que l’on appelle ici la « brimbelle », est la variété sauvage, que l’on ramasse les doigts noircis par le jus acide et sombre des précieuses baies.

C’est l’emblème de la région et elle est de tous les desserts.

Depuis une trentaine d’années, les agriculteurs du massif se sont eux lancés dans la culture du « bluet des Vosges », dont ils ont déposé la marque : un petit fruit venu du Canada (la blueberry des Anglo-Saxons), légèrement plus gros que la myrtille, à la chair blanche, et surtout moins fragile.

Il se récolte entre juillet et septembre et fait de belles confitures.

Le plein de douceurs

L’autre saveur typique de la région, c’est naturellement celle du sapin.

On pense bien sûr aux fameux bonbons des Vosges.

Si La Vosgienne n’a jamais été une marque locale (elle a été créée par un confiseur de Saint-Quentin et appartient aujourd’hui à une multinationale !), la tradition de la confiserie est toujours vivace et compte encore trois entreprises.

La Confiserie des Hautes-Vosges attire à elle seule plus de 100 000 visiteurs par an et ses bonbons à la sève de pin sont un best-seller. Ils sont le symbole d’une nature omniprésente et vivifiante.

La Ferme du Bien-être, à Gérardmer, en exprime tout particulièrement les bienfaits.

Elle extrait de précieuses huiles essentielles des résineux de la forêt et concocte tisanes, sirops et confitures avec les plantes qu’elle cultive. Tout comme Bernadette Grandemange qui s’est spécialisée dans les plantes aromatiques et condimentaires ; ses jardins du Haut du Tôt sont une véritable ode à la nature.


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Vosges : gastronomie, bien-être et savoir-faire

C’est dans cet esprit, inspiré par la forêt vosgienne, qu’a été créé le label Forê : une gamme de produits, mais aussi d’adresses d’hébergement et de restaurants qui valorisent un terroir où il fait bon se ressourcer.

Car il est temps de passer à table. Elle est déjà dressée.

Le saviez-vous ?

Les Vosges sont de longue date spécialisées dans les arts de la table : cristallerie, coutellerie, faïencerie, nappage… quelques manufactures rappellent encore le passé industrieux de cette région qui mise désormais sur sa belle nature.

  1. À Faymont, Jean-Luc Husson est réputé pour ses gandoyaux et viandes fumées
  2. Pâté lorrain.
  3. La camomille s’épanouit dans les champs de la Ferme du Bien-Être, sur les hauteurs de Gérardmer.
  4. Le Valtin : un village pittoresque qui vaut plus que le détour.
  5. À l’heure de la traite, les belles vosgiennes rejoignent l’étable. Leur lait servira à faire du munster géromé.
  6. Les abeilles, en lisière de forêt, produisent un miel de sapin savoureux.