Depuis la crise du Covid, les titres-restaurant ont subi plusieurs modifications importantes, tant sur leur utilisation que leur plafonnement. Durant la pandémie, pour soutenir les travailleurs, le gouvernement a mis en place des mesures exceptionnelles afin de favoriser l’utilisation des titres-restaurants dans des contextes élargis, notamment pour des achats alimentaires avec un plafond quotidien de 38 euros par jour, une mesure qui n’était pas permise avant la crise. Dès la sortie progressive de la crise sanitaire, le gouvernement a commencé à réduire ce plafond. Ainsi, le plafonnement est rapidement revenu à 19 euros par jour, conformément à la réglementation antérieure, puis a été augmenté jusqu'à 25 euros par jour à partir du 1er octobre 2022. Un vrai yoyo administratif !

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Le 20 novembre 2024, sous le gouvernement Barnier, une nouvelle dérogation a été adoptée, dans le but de limiter l'usage des "tickets-restau". Aussitôt, une nouvelle liste de produits éligibles et inéligibles a été établie, pour recentrer leur usage sur les repas prêts à consommer comme les sandwichs ou les plats à emporter. Cette réforme entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025 excluait certains produits de base comme les pâtes, le riz et le beurre, ce qui a provoqué des frustrations chez les bénéficiaires malgré un plafonnement inchangé.

Nouveau coup de théâtre : une dérogation votée ce 14 janvier 2025 a encore bouleversé la situation : le Sénat réautorise l'utilisation des titres-restaurants pour une grande variété de produits alimentaires, y compris les denrées pour cuisiner. Cette mesure était fortement attendue par les consommateurs pour qui ces titres représentent un soutien essentiel face à l'inflation alimentaire, bien qu'elle soit vivement critiquée par les restaurateurs qui craignent un impact négatif sur leurs activités. Cette dérogation, qui entrera en vigueur dans les prochains jours, restera valable jusqu’à fin 2026 et permettra à nouveau de régler des courses alimentaires avec des "tickets-restau".

Ce qu'il est désormais possible d'acheter :

  • Féculents : pâte, riz (frais, surgelés et en conserve)
  • Viandes et poissons : viandes, charcuteries, poissons et fruits de mer (frais, surgelés, marinés, sous vide ou préparés par un traiteur)
  • Plats préparés : salades en sachets ou composées, sandwichs, snackings, quiches, pizzas, lasagnes, pastabox, soupes fraîches, compotes
  • Fruits et légumes de saison : ananas, banane, céleri, avocat, clémentine, courge, chou-fleur... entiers, coupés, congelés, en conserves ou en compote
  • Laitages : fromages, yaourts, fromage blanc, crèmes et sauces
  • Les œufs
  • Matières grasses : huile, margarine, beurre et préparations frites et pannées
  • Produits sucrés : desserts, pâtisseries, sucre et chocolat
  • Boissons : eaux plates et gazeuses, jus de fruits, thé, café et boissons non alcoolisées

Les produits qui ne sont (toujours) pas autorisés à l'achat :

  • Boissons alcoolisées
  • Bonbons et confiseries
  • Produits infantiles (couches, laits maternels, crèmes et savons...)
  • Alimentation pour animaux
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Une évolution qui ravira de nombreux foyers, mais qui ne manquera pas de susciter des débats jusqu'à son application finale en 2026.

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