Au menu du jour : des particules de plastique minuscules. Les nanoparticules sont des additifs sous forme de poudre dont le diamètre est inférieur à 100 nm (nanomètre). Certains additifs sont principalement utilisés pour modifier la texture ou la couleur des aliments. Par exemple, l’oxyde de fer, qui donne une teinte rouge attrayante, est souvent utilisé dans certaines confiseries et pâtisseries industrielles. Cependant, des analyses y ont parfois révélé la présence de dioxyde de titane, un additif interdit en France depuis 2020 car suspecté d’être cancérigène et donc nocif pour la santé. À la suite de cette découverte, une loi a été adoptée en France pour limiter l'usage de ces particules, mais selon une enquête menée par le magazine 60 millions de consommateurs, il reste d'autres additifs comme le carbonate de calcium (E170), la silice amorphe (E551), le phosphate de calcium (E341), le dioxyde de silicium (E551) et le nanoargent (E174) que l'on retrouve dans plusieurs aliments en grande distribution. Ces nanoparticules de plastique peuvent contaminer les aliments de diverses manières : contenants en plastique, sachets de thé synthétique ou présence de microplastiques dans l'environnement. Pour limiter son impact sur notre organisme, il est recommandé de limiter l'utilisation de plastiques en contact avec les aliments et de privilégier des alternatives plus sûres et moins polluantes comme le verre.

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Silice amorphe (E551)

La silice amorphe est considérée comme moins dangereuse que la silice cristalline, qui est cancérigène par inhalation prolongée. L'inhalation de silice amorphe, en revanche, constitue également un danger pour la santé. Cette dernière peut provoquer des irritations respiratoires ou des effets inflammatoires si l'exposition est prolongée. Utilisée dans plusieurs domaines comme les cosmétiques, les médicaments, l'industriel ou encore le domaine technologique, il est difficile de s'en passer puisqu'elle est insoluble dans l'eau et utile pour les réactions chimiques lors des tests en laboratoire. Dans l'alimentation, elle est considérée comme "sans danger à dose raisonnable" et est utilisée comme un additif anti-agglomérant dans les épices et dans le lait en poudre.

>> On retrouve cette molécule dans de nombreux aliments transformés comme le café instantané, les sachets de cacahuètes aromatisées, les nouilles instantanées et les pastilles de menthe.

Carbonate de calcium (E170)

Cette substance est presque essentielle car utilisée dans plusieurs domaines de notre quotidien : agroalimentaire, pharmaceutique, industrie, cosmétique… Autrement dit, on ne peut plus s'en passer. Dans l'agroalimentaire, elle sert majoritairement de colorant blanc et d'agent de texture dans les bonbons, les gommes, les tablettes et le fromage fondu. Autorisés dans l'Union européenne, elle est considérée comme inoffensive et est parfois classée parmi les additifs "ultra-transformés" si utilisée en excès. Son action sur l'organisme est à double tranchant : d'un côté, cette nanoparticule constitue une bonne source de calcium pour les os et les dents, mais, à fortes doses, elle peut reprovoquer plusieurs désagréments sur l'organisme comme la constipation, l'interférence avec d'autres médicaments et de l'hypercalcémie (excès de calcium dans l'organisme).

>> On retrouve cet additif dans les barres de céréales, les pizzas industrielles, les boissons végétales et les chewing-gums.

Phosphate de calcium (E341)

Le phosphate de calcium est un additif utilisé à la fois dans l'agroalimentaire et le domaine pharmaceutique (compléments alimentaires, comprimés et dentisterie) qui a plusieurs fonctions : anti-agglomérant dans le lait et les poudres, correcteur d'acidité, source de calcium et de phosphore et agent levant dans les produits de boulangerie, on le retrouve principalement dans des produits transformés comme les chewing-gums, les fromages, les céréales et les pâtisseries industrielles. Dans l'organisme, le phosphate de calcium est un composant majeur de l'os et de l'émail des dents. Combiné avec la protéine de collagène, il confère aux os leur solidité et leur structure. Même s'il est considéré comme sûr à dose normale, le phosphate de calcium peut provoquer des troubles digestifs à forte dose, de l'hypercalcémie ou de l'hyperphosphatémie (si prise à l'excès chez les personnes souffrant de problèmes rénaux).

>> Dans l'alimentation, on le retrouve dans des produits transformés comme les gâteaux, les mélanges de condiments ou de sauces, différents fromages, la vache qui rit et dans les gâteaux apéritifs.

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Si toutes ces nano particules sont dangereuses pour la santé, pourquoi sont-elles encore autoriser dans l'industrie agroalimentaire ? Ce qui justifie leur utilisation, c'est le cadre réglementaire assez flou qu'il y a autour de ces particules. La définition légale de "nano particules" est différente en fonction des pays au sein de l'Union Européenne, ce qui complique les interdictions claires. De plus, même si de nombreuses études révèle des résultats troublants, à ce jour, il n'y a pas eu assez d'études nécessaire pour espérer un bannissement total et donc pas assez de recule ou de réflexion quant à l'utilisations d'alternatives qui sont souvent plus couteuses ou économiquement viables. En plus des additifs, d’autres particules comme le nano-argent (E174), le dioxyde de titane (E171), l’oxyde de fer (E172) ou encore l’oxyde de zinc peuvent entraîner des troubles allant d’une simple indigestion à des pathologies plus lourdes : syndrome de l’intestin irritable, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, voire maladie cœliaque.

Bon à savoir :

  • Evitez les produits ultra-transformés
  • Lisez attentivement les étiquettes et méfiez-vous des mentions E551, E170, E341, E171, E172 ou des inscriptions "nano"
  • Privilégiez des produits bruts, frais ou bio, qui en contiennent peu ou pas du tout
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