Food-checking, c’était le rendez-vous de Hadrien Gonzales pour Le Parisien qui décryptait le contenu de nos assiettes. Si la série est aujourd’hui arrêtée, certains reportages restent d’actualité. Ainsi, le journaliste s’était rendu il y a un an sur les marchés de Noël strasbourgeois et parisiens pour découvrir ce qui se cachait réellement derrière l’une des spécialités phares des chalets : le vin chaud.

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Des verres de vin chaud à 49 centimes... vendus 6 euros

Avant de fouiller les poubelles, Hadrien s’est rendu à Métro, le grossiste alimentaire pour les professionnels, en compagnie de Philippe Goettlé, restaurateur à Strasbourg. En tête de gondole, impossible de se tromper : des cubis de vin chaud prêt à boire s’amoncellent, reconnaissables aux étiquettes sur lesquelles figurent des images de marchés de Noël. Vendu à 13,49 euros hors taxe pour 10 litres de boisson, le coût de revient pour le commerçant est de 1,35 euros le litre. Philippe Goettlé est clair : "Il n’y a pas de vin qui existe à ce prix-là… ou alors il fait des trous dans les chaussettes". Bon joueur, il procède tout de même à la dégustation, mais rien qu’à l’ouverture, le professionnel note que le vin est très clair. La liste des ingrédients, comprenant entre autres des arômes et du sirop de glucose, le laisse également sceptique. "J’en mets pas dans mon vin", affirme-t-il, avant de réaliser sa propre recette à base de vin rouge, d’épices, d’agrumes et d’eau-de-vie. D’un côté, le verre de vin chaud industriel qui revient à 49 centimes les 30 cl, de l’autre, sa version maison à 1,24 euro, pour une boisson qui sera vendue entre 4 et 6 euros. "Comptablement", le produit prêt à l’emploi remporte le match, mais il est largement perdant sur la qualité et la saveur comparé à un vin chaud artisanal.

Les commerçants ont-ils vraiment recours à ce type de pratique ? Sur le marché de Noël de Strasbourg, les professionnels interrogés sont formels : "Pas de ça ici." Hadrien Gonzales est allé jusqu’à vérifier les poubelles, et force est de constater qu’il n’a trouvé aucun emballage de vin chaud industriel… en Alsace, car lorsqu’il a procédé aux mêmes fouilles à Paris, il ne lui a pas fallu plus de deux poubelles pour tomber sur des cartons de vin chaud prêt à l’emploi. Alors comment ne pas se faire arnaquer ? Faites davantage confiance aux marchés qui ont bonne réputation, plutôt qu’à ceux qui relèvent davantage de l’attraction touristique. Et lorsque vous avez trouvé votre stand préféré, restez-y fidèle !

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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