L’automne est là. Avec lui les arbres se parent d’un camaïeu de couleurs ocre et les chaleurs de l’été laissent place aux brumes matinales. Avant les premières gelées, rendez-vous au potager, car du mois d’octobre à décembre débute la saison des courges.

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Parmi la grande famille des 800 espèces de cucurbitacées, au sein de la catégorie des Cucurbita pepo, il existe une variété au nom charmant, presque enfantin : le patidou. Ses tiges sinueuses courent le long du sol et ses grandes feuilles le protègent des intempéries. Lorsque son pédoncule est sec, il est temps de ramasser cette courge à la robe ivoire striée de vert, qui lui donne une allure singulière. Petite et rondelette avec des côtes bombées, elle ne pèse pas plus de 500 g, contrairement à sa cousine la citrouille, qui, sans avoir la taille d’un carrosse, atteint parfois les 5 kg.

Petit mais costaud

En Europe, l’apparence du patidou lui vaut surtout une utilisation ornementale. Il est ainsi peu cuisiné en France, contrairement aux États-Unis, d’où il est originaire. Là-bas, il prend le nom de sweet dumpling, signifiant « boulette sucrée », ou encore de chestnut cream (« crème de châtaigne »), tant ses saveurs rappellent celles de la pâte d’amande, du marron voire de la patate douce.

Il doit être choisi ferme et lourd, avec une peau lisse sans trace de meurtrissures. Autant sa chair orange peut être tendre et fondante une fois cuite, autant elle nécessite un bon couteau pour être découpée quand elle est crue. Idem pour sa peau, qui résiste à l’économe, mais qui peut être consommée en version bio.

En raison de sa petite taille et de son aspect, qui font toujours leur effet dans les assiettes, le patidou se cuisine principalement entier, en portion individuelle. On peut par exemple le farcir de viande et de féculent ou bien de chèvre frais, d’herbes et d’une pointe de piment de Cayenne pour contrebalancer son goût sucré. Sa texture et sa saveur permettent également la réalisation de desserts originaux : en crème brûlée avec du sucre muscovado, en flan ou en tarte, accompagné d’épices telles que la cannelle, le gingembre et le clou de girofle.

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Comme la plupart des courges, le patidou se conserve plusieurs mois dans un endroit sec.

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(Article publié dans le magazine Saveurs n° 267, 2020)

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