Nous consommons en moyenne 9 à 12 g de sel par jour, soit 2 fois l’apport maximum recommandé selon l’Organisation mondiale de la santé. Or, une consommation de moins de 5 g par jour chez l’adulte contribue à faire baisser la tension artérielle et le risque de maladie cardio-vasculaire, d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde. Alors aromatiser plus pour saler moins est une habitude à prendre le plus vite possible, pour préserver notre santé et celle de toute la famille.

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Miser sur les aromates

Dur de faire une croix sur le sel ? Aucun problème, car à moins d’avoir des recommandations strictes de la part de votre médecin, la salière peut évidemment rester sur la table… du moment qu’elle est utilisée avec parcimonie. La bonne idée consiste à remplacer le classique sel de mer par des produits dont la teneur en sodium a été fortement réduite – comme le Sel diététique de Pléniday, ou Herbamare Sel Diet de A. Vogel –, ou des préparations aromatisées aux herbes. Une bonne façon d’éduquer son palais aux goûts et arômes d’aliments moins salés, avant de troquer peu à peu le sel contre d’autres exhausteurs de goût.

"Pour cuire sans sel vos pâtes, riz ou pommes de terre, pensez simplement à aromatiser votre eau de cuisson avec des bouquets garnis ou de simples feuilles de laurier", explique le nutritionniste Raphaël Gruman. "Les pommes de terre apprécient aussi le curcuma ou le curry. Le riz et les pâtes aiment le safran, les graines de coriandre, les grains de fenouil ou d’anis, voire les étoiles de badiane et les bâtons de cannelle. Les légumes doux tels que les carottes, le potiron ou les panais apprécient le cumin ou le gingembre, et les légumes verts aiment le thym", ajoute-t-il.

Les bouillons cubes existent désormais dans des versions sans sel, avec des recettes particulièrement savoureuses car riches en légumes, herbes aromatiques et épices pour cuire les pâtes, les céréales, la polenta…

Quelle alternative au sel pour quelle préparation ?

  • Pour vous passer de sel, prenez l’habitude d’assaisonner vos salades et crudités avec des herbes fraîches ou surgelées (ciboulette, persil plat, cerfeuil, basilic…), de l’ail, des oignons blancs ou rouges, qui révéleront toutes leurs vertes saveurs.
  • Les épices, elles, conviennent bien aux légumes cuits, aux céréales, aux purées, aux soupes et même aux gratins – relevez-les par exemple d’une pointe de piment d’Espelette si vous l’appréciez. Pensez également à mettre un peu de curry à la place du sel pour parfumer votre pâte à tarte salée, ou une pincée de cannelle pour une version sucrée, et à aromatiser vos cakes et quiches avec des mélanges quatre-épices.
  • Le poivre panaché de baies roses est idéal sur les carpaccios de légumes ou de fruits, les omelettes et les œufs au plat.
  • Les bouillons, quant à eux, sont de bons partenaires pour aromatiser le riz, le blé, les pâtes ou les lentilles, mais également pour rehausser le parfum des poêlées de légumes.

Au bout de 2 à 3 mois de menus moins salés, vos papilles seront surprises d’apprécier enfin le vrai goût des aliments. Comme un retour en enfance lorsque, sur les conseils du pédiatre, votre maman préparait des purées de légumes sans sel que vous adoriez.

Avec leurs teneurs records en potassium, calcium et magnésium, qui font les os solides, et en vitamines C et B9, bêtacarotène et polyphénols, qui sont de puissants antioxydants, les herbes fraîches prennent soin de notre santé. Pour profiter à 100 % de leurs micronutriments, on les conserve au frais maximum 3 jours, on les consomme crues et on les cisèle à la dernière minute. 

Variez les huiles végétales

Cuisiner purement et simplement à l’huile d’olive n’est pas une bonne stratégie santé. Non pas que ce soit mauvais pour la santé : cette dernière possède plein de bons acides gras. Mais des oméga‑9 en majorité, environ 20 % d’oméga‑6 et seulement 1 % d’oméga‑3. Pour compenser ce tout petit taux, on peut donc choisir l’huile d’olive pour toutes les cuissons et alterner avec des huiles riches en oméga‑3 (colza, lin, noix, chanvre), qu’il vaut mieux utiliser crues, pour les vinaigrettes par exemple.
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(Article publié dans le magazine Slowly veggie ! n° 22, 2019)

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